Vous pouvez découvrir ci-dessous, dans une vidéo cueillie sur son site, Bernard Lugan présenter avec brio et clarté son dernier livre intitulé Printemps arabe - Histoire d'une tragique illusion. Le livre est disponible ici.
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Vous pouvez découvrir ci-dessous, dans une vidéo cueillie sur son site, Bernard Lugan présenter avec brio et clarté son dernier livre intitulé Printemps arabe - Histoire d'une tragique illusion. Le livre est disponible ici.
La revue L'Afrique réelle publie un essai de Bernard Lugan, intitulé Printemps arabe - Histoire d'une tragique illusion. Comme toujours, l'auteur, historien et africaniste réputé, disperse les fumées idéologiques et revient aux faits...
Le livre, qui ne sera pas diffusé en librairie, est disponible en ligne sur le site de Bernard Lugan.
" En 2010-2011, la Tunisie, l’Egypte et la Libye connurent des évènements spécifiques, hâtivement baptisés « printemps arabe » par des journalistes voulant y voir autant d’avancées démocratiques.L’échec de cette tragique illusion est à la hauteur des emballements émotionnels qu’elle suscita:- La Tunisie est en faillite économique et le climat politique y est devenu explosif. Les Frères musulmans au pouvoir veulent faire adopter une Constitution ayant la charia pour norme, ce que refusent des foules de plus en plus nombreuses. La radicalisation des positions est illustrée par l’assassinat de leaders de l’opposition et par la naissance d’une insurrection armée islamiste qui pose de sérieux problèmes à l’armée tunisienne.- En Egypte, ceux qui ne supportaient plus leur vieux chef militaire se sont finalement donnés à de jeunes chefs militaires pour échapper aux « fous de Dieu », ce qui n’empêcha pas le pays de basculer insensiblement dans ce qui risque de devenir une guerre civile.- En Libye, l’Etat n’existe plus. Le nord du pays est partagé entre des milices tribales ou religieuses, cependant que tout le sud est devenu un « Libystan » aux mains des jihadistes.Ce livre, illustré de cartes en couleur et qui n’a pas d’équivalent fait, au jour le jour, l’histoire du prétendu « printemps arabe » en Afrique du Nord. Il met également en évidence ses conséquences géopolitiques nationales, et régionales.Il explique également pourquoi le Maroc et l’Algérie ne furent pas concernés par ces évènements. "
Le numéro de juin 2013 de la revue Le spectacle du monde est en kiosque.
Le dossier est consacré au temps des colonies. On pourra y lire, notamment, des articles de Philippe Conrad ("Aux origines de « la plus grande France » " ), de François d'Orcival ( "1894-2013, les deux prises de Tombouctou" ), de François Bousquet ("Une idée de gauche et de droite"), de Christian Brosio ("Lyautey, colonial anticolonialiste") ou de Philippe d'Hugues ("L'aventure coloniale au cinéma") ainsi qu'un entretien avec Bernard Lugan ("Les Africains doivent se décoloniser mentalement").
Hors dossier, on pourra aussi lire des articles de Pierre Robin ("Jean Yanne, génie populiste"), de Michel Thibault ("Musées : des Arts et Traditions populaires au MuCEM"), de François Bousquet ("Barbey d'Aurevilly. Le dandy réfractaire") ou d' Alain de Benoist ("Dominique Venner. Le sacrifice d'un cœur rebelle"). Et on retrouvera aussi les chroniques de Patrice de Plunkett ("Le « gender » et le cannibale") et d'Eric Zemmour ("A l'épreuve des primaires").
Le 31 mai 2013, six cents personnes se sont réunies à Paris pour rendre un dernier hommage à Dominique Venner. L'équipe de Pro Russia Tv a pu filmé cette cérémonie au cours de laquelle ont pris la parole Bernard Lugan, Philippe Conrad, Jean-Yves Le Gallou, Henry de Lesquen, Guillaume de Tanouarn, Javier Portella, Gianluca Iannone et Alain de Benoist.
Les éditions du Rocher publient cette semaine Les guerres de l'Afrique, le nouveau livre de Bernard Lugan. Historien, africaniste de terrain et universitaire, Bernard Lugan est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment d'une monumentale Histoire de l'Afrique, des origines jusqu'à nos jours (Ellipses, 2009), d'une Histoire de l'Afrique du sud (Ellipses, 2010), et d'une Histoire du Rwanda (Bartillat, 1999). Il a aussi publé récemment un essai tonique intitulé Décolonisez l'Afrique (Ellipse, 2011).
" Le long déroulé de l’histoire du continent africain est rythmé par une succession de guerres. Les plus anciennes sont figurées sur les parois peintes du Sahara et de l’Afrique australe ; les plus récentes font l’actualité, de la Libye au Kivu et de la Somalie au Mali.Dans l’Afrique d’ « avant les Blancs », la guerre entraîna la mutation de nombre de sociétés et fut créatrice d’empires, dont ceux d’el Hadj Omar, de Samory, de Rabah, de Shaka Zulu etc.,).Avec la conquête coloniale, à l’exception de l’échec italien en Ethiopie, les guerres tournèrent toutes à l’avantage des colonisateurs, même si, ici ou là, des batailles retardatrices dont le livre rend compte, furent occasionnellement remportées par les Africains.La parenthèse impériale fut ensuite refermée sans affrontements majeurs, les guérillas nationalistes n’y étant jamais en mesure de l’emporter sur le terrain.Après les indépendances, l’Afrique fut ravagée par de multiples confits qui firent des millions de morts et des dizaines de millions de déplacés.Après la « guerre froide », l’Afrique redevint l’actrice de ses propres guerres, donc de sa propre histoire. Les placages idéologiques et politiques qui lui avaient été imposés depuis des décennies volèrent alors en éclats et le continent s’embrasa. Durant la décennie 2000-2010, 70% des décisions de l’ONU et 45% des séances du Conseil de Sécurité furent consacrées aux conflits africains. "
Assignation en justice de la Caisse des dépôts et consignations par le Conseil représentatif des associations noires pour complicité de crime contre l'humanité, déclaration de Christiane Taubira en faveur de compensations foncières pour les descendants d'esclaves, reconnaissance par François Hollande d'une dette de la France envers l'Afrique... La journée de commémoration de l'esclavage a apporté son lot de déclarations grotesques et affligeantes, comme l'avait prévu Bernard Lugan, dans un texte publié sur son blog et que nous reproduisons ci-dessous...
Le 10 mai, avec la « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions », c’est encore un anniversaire de culpabilisation à sens unique qui est célébré
Sous la présidence de Jacques Chirac les députés votèrent à l’unanimité, (donc tous les élus de « droite »), et en première lecture, la loi dite « Taubira ». Définitivement adoptée le 10 mai 2001, cette loi qualifie de « crime contre l’humanité » la seule traite esclavagiste européenne. Christiane Taubira a insolitement précisé que sa loi passe sous silence la traite arabo-musulmane[1] afin que les « jeunes Arabes (…) ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfaits des Arabes » (L’Express du 4 mai 2006).
Et pourtant, au XIXe siècle, l’abolition décidée par les Européens ne concerna pas les Arabo-musulmans. Depuis la Libye, au nord, ou depuis Zanzibar, à l’est, des caravanes organisées militairement continuèrent en effet à dévaster des régions entières de l’Afrique noire. Au XIXe siècle, au centre comme à l’Est du continent, les réseaux esclavagistes musulmans étaient en pleine extension ; la documentation abonde les concernant.
Dans la région sahélienne, de la boucle du Niger au Tchad, les esclavagistes puisaient dans le « vivier humain » du bilad al Sudan, Bambara, Sénoufo et Sara étant leurs principales victimes.
Dans la région du Haut Nil, l’actuel Sud Soudan, Dinka, Nuer et Chillouk étaient pourchassés, les femmes pour leur beauté et les jeunes garçons pour être « transformés » en eunuques gardiens des harem.
Dans l’Est de l’Afrique, les esclavagistes zanzibarites ravageaient les actuels Etats de Tanzanie, d’Ouganda, de RDC, de Zambie ainsi que tout le Nord du Mozambique. Tirant l’essentiel de ses revenus de la vente des esclaves, le sultan de Zanzibar avait constitué un corps de fonctionnaires chargé de tenir un compte précis du nombre de captifs débarqués sur son île. Grâce aux registres des perceptions douanières, nous savons ainsi qu’entre 1830 et 1873, environ 700 000 esclaves furent vendus sur le seul marché de Zanzibar. Ces chiffres ne valent cependant que pour le commerce officiel du sultanat et ils ne tiennent pas compte de la contrebande.
Ce fut l’administration coloniale qui mit un terme à ces odieuses pratiques. Certaines ethnies ne survécurent alors que parce que la colonisation sépara victimes et razzieurs, comme au Mali, comme au Niger, comme au Tchad, comme en Centrafrique, comme au Nigeria, comme en RDC, comme en Tanzanie, comme en Ouganda, comme au Soudan, comme au Malawi, comme au Mozambique etc... Ce furent les Européens qui firent fermer le marché de Zanzibar en 1873. Ce furent également eux qui, à partir de 1890, obligèrent les autorités égyptiennes à interdire aux 78 marchands d’esclaves du Caire et aux 73 d’Alexandrie de cesser cette activité[2].
En 2005, Jacques Chirac décida que le 10 mai, jour de l’adoption de la loi Taubira, serait désormais célébrée la « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions ». Rompant avec une sage pratique voulant, sauf exception, que des dates du passé soient toujours choisies pour célébrer les évènements historiques, le président de la République faisait ainsi d’une date du présent un jour de commémoration d’évènements du passé…
Et pourtant, le 27 avril, date anniversaire de l’abolition de l’esclavage en France (27 avril 1848) était la date idéale qui aurait permis de célébrer cette « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions » dans un climat d’unanimisme national. Jacques Chirac a préféré une date clivante.
Tout cela n’est cependant qu’un début car les groupes de pression constituant le noyau électoral de François Hollande, modernes Minotaures à l’insatiable appétit, réclament maintenant des « réparations » sonnantes et trébuchantes. Comme les caisses de l’Etat sont vides, notre « pauvre » président ne va donc pouvoir nourrir ses électeurs que de paroles. Il faudra donc qu’elles soient roboratives. C’est pourquoi nous pouvons nous attendre à de nouvelles rafales de déclarations et de mesures symboliques de repentance.
Voilà comment le totalitarisme se met en place et comment, lentement mais sûrement, nos « élites » gouvernantes, totalement coupées du « pays réel » se préparent des lendemains difficiles. Notamment parce que Madame Taubira dont les condamnations sont sélectives, ignore probablement, et les Romains l’avaient appris à leurs dépens, que chez les Gaulois « la patience dont on abuse se change en fureur ».
Bernard Lugan (Blog de Bernard Lugan, 2 mai 2013)